Archives de catégorie : Restaurant

Cuire à la flamme serait cancérigène : les burgers également ?

Vous avez tous déjà entendu cette information selon laquelle cuire à la flamme serait cancérigène, il faut éviter de “brûler” les aliments. Ce conseil est régulièrement répandu dans la presse en cette période de barbecues, les brochettes léchées (et carbonisées) par les flammes contiendraient des éléments toxiques. Dernièrement, j’ai relié cette information à la revente de Quick à Burger King, le journaliste étant en train de comparer les enseignes : il semblerait que Burger King cuise sa viande à la flamme, alors que Quick la grille. Que faut-il en penser ? A première vue, la seule chose à faire est de constater l’état du steak haché après cuisson : est-il en partie carbonisé ? Dans la négative, exceptées les règles d’usage concernant les “Fast food” (équilibre alimentaire et tout le tintouin), vous pouvez continuer à manger du Burger King. Sinon, en attendant une clarification de Burger King, je réduirais drastiquement ma consommation de steak haché-brûlé.

L’Entre d’Eux, un restaurant gourmand à découvrir de toute urgence

Situé à la limite entre Pont-à-Celles et Gouy-lez-Piéton, l’Entre d’Eux est ouvert depuis mars 2017. Les propriétaires, Caroline Druine et Alexandre Godart, ont déjà un beau parcours dans la gastronomie et le service en salle. Ce sont des natifs de l’entité, et lorsque c’est possible, ils font la part belle aux produits régionaux. La lecture de leur carte, qui m’avait été fournie par l’un de leurs fournisseurs en vins, m’a immédiatement mis l’eau à la bouche, et l’occasion s’est rapidement présentée de venir les rencontrer et découvrir leur cadre et leur cuisine.

Pour composer notre menu entrée-plat-dessert, nous devions choisir parmi les propositions classées en « première assiette », « deuxième assiette » et « gourmandises ». Le choix est varié, les ingrédients sont bien décrits, la carte est limpide. Celle des vins est très française, j’ai donc choisi le seul blanc italien disponible.

Pour débuter, un saumon Gravlax/Guacamole printanier :

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et un Oeuf poché/Mousseline de pomme de terre/King crabe et petits légumes :

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Ensuite, un Carré d’agneau/Réduction au thym/Gnocchi maison/Salsifis et carottes fanes :

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et du Sandre/Tombée d’épinards/Sauce fine champagne/Tagliatelles fraîches et artichauts poivrade :

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Enfin, pour clore, la Gaufre citron meringué façon “Entre d’Eux” :

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et un Sabayon maison/Glace vanille :

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On ne va pas tourner autour du pot, c’était d’un excellent niveau. Aucun défaut dans les ingrédients, les assaisonnements étaient parfaits, seule la présentation du carré d’agneau était un peu brouillon. Les quantités sont honnêtes, ni trop ni trop peu. Mention spéciale à la présentation du Sandre, à la finesse de l’Agneau, à la délicatesse du Sabayon et à la magie de la Gaufre citron meringué.

Le menu entrée+plat+dessert est à 34€, raison pour laquelle mon titre indique “à découvrir de toute urgence”. La carte change toutes les 4 à 6 semaines.

Le vin qui accompagnait ces plats était un Cocci Grifoni Colle Vecchio Offida Pecorino 2014 : vin équilibré, rond et gras, avec une belle amertume en finale, sur des arômes de miel et d’abricot.

Quant au service en salle, il était décontracté et sympathique, mais précis.

L’Entre d’Eux
Caroline Druine & Alexandre Godart
Rue Saint-Antoine 84, 6230 Pont-à-Celles
Tél : 071/95 76 68
www.lentredeuxpac.be

Ma terrasse “coup de coeur” de l’été 2016

Les derniers jours d’août ont été propices à la recherche d’un restaurant disposant d’une terrasse ensoleillée. Mais gare aux fausses terrasses, enclavées entre les poubelles et la circulation routière. On analyse donc fiévreusement les galeries photos disponibles, à l’affut de l’indice qui ferait pencher la balance du mauvais côté. Et puis on tombe sur ceci à Lustin :

fap1On est vendredi 12h, et on se dit que pour samedi 19h c’est cuit (les prévisions de beau temps se succèdent depuis une semaine). On appelle quand même, tremblant et suant : “Une table pour demain soir 19h ? Un instant je vérifie … oui c’est possible. Oui, je vous confirme que vous serez installés sur la terrasse visible sur notre galerie photo”. Pas possible …

Et puis le lendemain arrive, on se présente au restaurant “La Fête au Palais”, on nous dirige vers LA terrasse, et nos 4 mâchoires se dévissent de surprise : c’est terriblement plus beau et impressionnant que sur la photo du site !

IMG_20160827_192433Côté carte et boissons : aucune déception. Je mentionnerai simplement qu’après une balade sous un soleil de plomb qui s’était terminée à côté de la Brasserie du Bocq, nous avions déjà un taux d’alcool suffisant pour éviter l’apéritif. Nous nous sommes donc rabattus sur les cocktails sans alcool : tout simplement parfaits !

IMG_20160827_192918Voici les coordonnées de “La Fête au Palais” :

  • Rue du Belvédère 1, 5170 Lustin
  • Réservations uniquement par téléphone au 081 / 35 04 05
  • Mail : info@lafeteaupalais.be
  • Site web

Souvenirs de vacances : lorsque la demi-pension devient gastronomique

Même si j’ai un à-priori furieusement positif envers la cuisine italienne, j’ai longuement hésité avant de réserver l’hôtel de ces dernières vacances en Ligurie, dont la demi-pension m’avait été chaleureusement conseillée. Premier écueil à éviter, le “all-in” à volonté : le but n’est pas de se gaver au point de faire exploser la balance au retour des vacances. Deuxième risque, la qualité des repas et leur diversité : devoir “choisir” tous les soirs entre le minestrone “jus de chaussette de facteur” et la mortadelle+feuille de salade, non merci. Troisième danger, le repas qui aurait dû être romantique et qui se transforme en table commune avec des Allemands dans un hôtel Neckermann (cas vécu au Lac de Garde). Bref, j’étais aux aguets lors du premier repas du soir à la Villa Edera (Moneglia, Ligurie), mais les craintes se sont très rapidement envolées :

  • la salle du restaurant a beaucoup de classe, elle est plutôt moderne et quelques murs sont tapissés de vieux livres de cuisine (de notre table nous avions vue sur une page décrivant les chicons belges !)
  • les plats dégustés ce soir-là nous ont enchantés : de la mousse de cabillaud, des pâtes “all’amatriciana”, de l’ombrine  avec un espuma “écume des mers” et pour terminer un cheesecake au coulis de fruits des bois

Villa Edera - Gastronomie

Le niveau de présentation des plats était supérieur à ce que l’on rencontre habituellement dans les “BIB Gourmands Michelin”  italiens. La quantité était raisonnable, c’est-à-dire ni trop, ni trop peu. Et c’était évidemment délicieux : des produits frais, avec du goût, de la variété, des associations intelligentes. Les légumes proviennent du jardin (bio !) et il est possible de se restaurer sans gluten.

Villa Edera - LegumesLes 6 repas qui ont suivi durant cette semaine de vacances étaient tous du même niveau.

Villa Edera - RestaurantLa carte des vins faisait la part belle à la Ligurie, région moins connue chez les cavistes de Belgique.

L’hôtel en lui-même (accueil, hall d’entrée, chambre) est d’un excellent niveau. Le prix des différentes chambres est suffisamment varié, chacun y trouvera son bonheur.

Chambres - Villa Edera

Hôtel Villa Edera :

  • Via Venino 12, 16030 Moneglia, Genova, Italia
  • Tel. 39.0185.49291 | Fax 39.0185.49470
  • info@villaedera.com

Les meilleures carbonnades flamandes de Bruxelles …

… si pas de Belgique, au minimum. J’ai vidé mon assiette et le patron n’avait pas lésiné sur la quantité. J’ai savouré chaque bouchée, la viande fondait en bouche (“elle a mijoté deux jours”), la sauce avait été concoctée avec une bière du magasin – quel idiot j’ai oublié de demander laquelle ! Car en entrant dans ce que je pensais être une brasserie, je me suis retrouvé dans une boutique de bières belges, avec au fond quelques tables. Laurent m’avait dit : “on va dans un petit truc qui fait des carbonnades deux fois par semaine, mais il faut réserver il n’y en a pas pour tout le monde”. J’ai compris pourquoi !

Alors l’adresse : “Beer Mania“, Chaussée de Wavre 174, 1050 Bruxelles. Et rayon bières, il y en a. J’ai goûté celle brassée par le patron, la “Mea Culpa” avec son verre assez original. Ensuite j’ai demandé une ambrée à 6-7°, et j’ai reçu une délicieuse Bornem. Pour ceux qui ne veulent pas rouler jusqu’en Flandre occidentale, il y a même de la Westvleteren 12.

Aux Trois Petits Points à Presles

En prélude à la Saint-Valentin, que j’évite au maximum car voilà c’est comme çà je n’aime pas faire le mouton, nous sommes allés aux Trois Petits Points (rue de Fosses 54B, 6250 Presles), restaurant conseillé par des amis connaisseurs.

La salle n’est pas très chaleureuse point de vue décoration, mais c’est compensé par un service aux petits soins. Cuisine très intéressante, on sent une volonté de recherche et le souci du détail dans le choix des ingrédients. Les assaisonnements sont parfaits et la présentation des assiettes soignée.

Je n’ai pas eu le temps de photographier le dessert, j’ai toujours du mal à me concentrer quand on me sert cette partie du repas. Mais je me rappelle des termes “crème brûlée”, “glace caramel au beurre salé”, et “chantilly au Mascarpone et sirop d’érable” …

Petit regret pour les vins du forfait : 1 verre de blanc dont la bouteille coûte 5,5€, et un verre de rouge dont la bouteille coûte 8,5€ (pris de vente au particulier), le tout pour 17€ … A ce prix-là j’attends des vins d’une gamme supérieure, et au moins une proposition de vin pour le dessert.

En guise de souvenir, nous avons reçu un petit godet de beurre aux truffes …

Si vous avez peur d’avoir froid, demandez la petite table près de l’entrée des cuisines, elle côtoie un radiateur qui m’a laissé d’excellents souvenirs.

La Fabrique de Bouchons

Vous vous souvenez de Fabrique 4 ? Le restaurant parisien de deux Flamands bien de chez nous, dont j’avais beaucoup apprécié la carte ? Et bien nos amis sont rentrés en Belgique, après avoir transmis leur restaurant à Fabien Sam, qui a légèrement renommé le restaurant “Fabrique de Bouchons“. Je me devais de retourner à cet endroit, un peu stressé à l’idée d’une déception, mais en même temps la tête remplie d’excellents souvenirs.

FabriqueBouchonsPour planter le décor, il faut se rappeler que l’endroit et la carte étaient influencés par l’origine flamande des anciens propriétaires : j’en suis vraiment persuadé, ne fut-ce que par le sentiment de belgitude ressenti à ma première incursion dans les lieux.

FabienSamFabien Sam n’a pas beaucoup modifié la salle, et sa carte, évidemment différente, reprend néanmoins un fil conducteur assez similaire : combiner des mets à priori antagonistes. Par exemple, en entrée, des ravioles de tourteau, crème de maïs et pop-corn. Ou en plat, des Saint-Jacques, purée de topinambour, pieds de porc et morcilla ibérique. C’est réussi, et la sensation de satiété en fin de repas est bien réelle (d’accord, j’ai terminé sur un mi-cuit au chocolat noir des Caraïbes, pommes confites).

J’avais accompagné le repas avec un Condrieu Les Terrasses 2013 de Roland Grangier : une tuerie à un prix correct (je me réfère à une expérience récente à la Côte d’Opale, avec des prix multipliés par 5 ou 6 par rapport à la vente du même produit chez un caviste).

Oups, j’ai oublié de préciser : service en salle au top !

La Table de Frank, Steinfort (Grand-Duché de Luxembourg)

Encore une fois, je me retrouve en pays étranger avec la sempiternelle question : mais où vais-je manger (moins mais mieux) ? Le restaurant de l’hôtel où je loge, qui semble être une référence dans la région, est malheureusement fermé ce soir. L’hôtelière me renseigne le chinois du coin (qui est vraiment au coin de la rue), ainsi que “chez Frank” un peu plus loin à Steinfort. Allons-y pour “chez Frank” qui se prénomme en fait “La Table de Frank“. L’accueil est chaleureux et bienveillant, et je devine sur le champ que le contenu de la carte est le fruit de choix cohérents et de qualité.

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La carte des vins fourmille de vins luxembourgeois, or je me rappelle des dégustations assez épiques il y a une dizaine d’années. Je suis à la fois circonspect, mais également curieux. Et ce qui ne gâche rien, il est possible de commander au verre à un prix tout à fait raisonnable.

Je commence donc par un Saumon “Gravlax”. Pour être précis, un “filet de saumon d’Ecosse Label Rouge, salé au sel de Guérande, à la Vodka sur un lit de betterave rouge et d’aneth, accompagné de sa sauce Gravlax, d’un coulis de fenouil anisé et de pickles de concombre”. Arrosé d’un verre de Riesling Hëtt de D. Stronck-Pinnel (luxembourgeois donc) avec énormément de caractère, une matière consistante et légèrement corsée et des sensations de gras et de rondeur que n’aurait pas renié un Bourgogne du sud.

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Ensuite un vitello tonnato. Je rappelle qu’il s’agit de fines tranches de rôti de veau accommodées d’une sauce légère au thon, anchois, jus de rôti et quelques feuilles de roquette. Le tout accompagné d’un verre de Chablis 1er cru Fourchaume 2012 de D. S. Christophe.

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L’assiette est bien fournie, les saveurs contrastées au rendez-vous, la viande est fine (dans tous les sens du terme), on devine un respect des matières premières.  Accord parfait avec le Chablis conseillé par la maison.

Et pour terminer, une crème brûlée “fruits rouges”. La crème arrive avec quelques fruits des bois délicatement posés sur la surface ravinée du dessert. Mouais, légère déception. Je plonge la cuillère et là, surprise, la crème est teintée de couleur “fruits des bois tendance myrtilles” : en bouche, les arômes abondent et je change complètement d’avis. C’était véritablement délicat même si un peu surprenant point de vue couleur. Le vin d’accompagnement était un Pacherenc du Vic Bilh Saint Albert 2012, suffisamment sucré pour équilibrer ce dessert.

Une excellente adresse à retenir : La Table de Frank, route d’Arlon 10 à 8410 Steinfort (https://www.latabledefrank.lu).

Da Alighiero à Anghiari

Tout d’abord, il me faut situer Anghiari, on n’y passe pas tous les jours, surtout si vous me lisez en français. Vu le nom du patelin, on devine qu’il s’agit de l’Italie, et plus particulièrement de la Toscane. Mes derniers voyages dans cette région m’ont appris que la Toscane était assez étendue, et on n’imagine pas nécessairement qu’elle coupe pratiquement l’Italie en deux, des mers de Ligurie et Tyrrhénienne à gauche, à la mer Adriatique à droite (la Toscane en est éloignée d’une cinquantaine de kilomètres). Je présume que vous situez correctement Florence (vers le Nord) et Sienne (au centre) ? A mi-distance de ces deux villes, vous prenez à droite, pratiquement jusqu’à la frontière de l’Ombrie : vous tombez sur Arezzo (magnifique !), et ensuite, via quelques reliefs culminant à 1000 mètres d’altitude, vous atteignez sans encombres Anghiari.

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Appréciez déjà la vue, en vrai c’est encore plus saisissant.

Bref, lors des dernières vacances, nous avons eu la chance de choisir un peu par hasard (à moins que le nombre d’autocollants Michelin en vitrine ne m’ait quelque peu influencé) un restaurant qui nous a enchantés : Da Alighiero. Avant même de lire la carte, mon œil œnophile a remarqué des dizaines (si pas des centaines) de bouteilles de Sassicaia ouvertes  avec soin, et couvrant, tels des trophées de chasse, les murs du restaurant. Derrière moi, dans une vitrine sécurisée, une caisse en bois, scellée, contenant au minimum un magnum de Sassicaia.

Oufti : on s’assied, on se calme, et on espère que la carte des vins restera raisonnable en terme de prix.

La carte des mets est déjà alléchante, et à un prix hyper-sympathique : c’est l’occasion ici de redire tout le bien que je pense de l’Italie, de ses restaurants et de son accueil ! Et je confirme en vous disant que la carte des vins était elle aussi tout à fait alléchante. Connaissant les goûts de mon épouse, j’ai choisi un Amarone 2007 de chez Speri, à 30 € la demi-bouteille. Le service du vin fut parfait : bouchon, aération, verres, service. Nous avons dû freiner des quatre fers pour ne pas vider la bouteille aussi sec, et apprécier patiemment les différents accords mets-vin des antipasti aux contorni.

Total de la note (vin, eau, antipasti, primi, secondi, contorni et dessert) : 115€. Tout est dit.

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Fabrique4 à Paris

Je me rends occasionnellement à Paris, et à chaque fois se pose la question du resto : je pose rarement mes valises (plutôt “ma” que “mes” …) au même endroit, et ma crainte est de choisir au hasard un resto qui se révélera être un boui-boui bien crasseux. La dernière fois, en décembre, j’avais un peu de temps, et j’ai cherché “le” resto sur internet. Je me suis rendu dans le quartier des nominés, pour finalement entrer à Fabrique4, que je n’avais pas choisi : il n’y avait personne (mauvais signe …) mais c’était normal, j’avais oublié qu’à Paris on ne mangeait pas avant 20h. Autant vous le dire de suite : ce fut “la” révélation. Tellement que je me suis promis de revenir dans le même hôtel, proche du Fabrique4, malgré une invasion de Chinois.

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Nous sommes le 26 janvier 2015, et je sors de ce mythique Fabrique4. On est souvent déçu lorsqu’on revient dans un endroit qui nous a enchantés, tout simplement parce que la première fois était empreinte de surprise, il y avait un “momentum”, c’était “la” révélation. Et à la deuxième fois on se dit “bof, finalement …”. Et bien en sortant je leur ai déjà demandé si c’était ouvert au Carnaval, au cas où mon client me propose cette date comme prochain rendez-vous ! Je peux vous conseiller : le carpaccio de boeuf, le rouget-barbet, le thon rouge en croûte, le pain perdu, les bananes au citron vert. Pour la suite, faudra attendre fin février !