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Saké soirée !

A quoi pensez-vous lorsque vous entendez le mot Saké ? A l’infâme boisson servie après un repas dans un restaurant chinois ? Avec la petite dame dévêtue au fond de la petite tasse ? J’avoue avoir hésité lorsqu’un ami m’a invité à une dégustation de sakés, la perspective d’une brûlure des amygdales n’étant pas très tentante. Mais il m’a rapidement fait changer d’avis : “ah oui mais non, il s’agit de saké japonais, c’est une boisson fermentée qui s’apparente plus à du vin qu’à de l’alcool”. Me voilà donc au rendez-vous, chez mes amis de la Maison Demiautte à Marchienne-au-Pont, grands spécialistes des cigares et des alcools (forts 😉 ).

L’animateur de la soirée, Frédéric Habay (OSAKE), maîtrise sa matière sur le bout des doigts et nous présente un subtil mélange de théorie et de pratique. Le saké japonais titre autour de 14°, et il s’agit d’une boisson fermentée dont le processus de fabrication fait plus penser à de la bière qu’à du vin, d’ailleurs les sites de production s’appellent des brasseries. Le saké est fabriqué en hiver lorsque les températures sont basses afin de mieux contrôler les fermentations (en tout cas dans les brasseries “traditionnelles”). Frédéric nous a expliqué la classification des sakés et il nous a aidés à décrypter les étiquettes libellées en japonais : c’est certain, je suis sorti de cette soirée plus instruit qu’en entrant !

 

Qu’avons-nous dégusté ? des sakés sans alcool ajouté, issus de la décomposition par un champignon de grains de riz Japonica Sakamai polis, auxquels on a ajouté de l’eau de source extrêmement pure afin de faire descendre le taux d’alcool de 22° à 14°. Parmi ces sakés, il en existe des “traditionnels” (utilisation des levures indigènes de la brasserie) ou “modernes” (utilisation de levures externes). Ces derniers ressemblent très forts à des vins blancs, avec des arômes aussi divers que la banane, l’anis, le citron, le miel ou … le riz lorsque le polissage est réduit (on a donc conservé plus d’écorce végétale). Les sakés “traditionnels” penchent plus vers la noix, la noisette, le fumé, la sauce soja et le champignon. Certains sont dégustés “chaud” (entre 30° et 55°), surtout ceux ayant un taux de polissage plus élevé : c’est déroutant, il faut bien l’avouer.

Mais on peut les boire frais, et les adeptes des vins du Jura se retrouvent immédiatement en terrain connu !

Vais-je abandonner le vin pour le saké ? non … Par contre, en fin de soirée, je vous conseille chaudement un Yuzusaké : un saké dans lequel des citrons Yuzu (un agrume typique du Japon, hybride entre le citron et la mandarine) ont macéré durant 3 ans.

Vous voulez en savoir plus ? Contactez Frédéric Habay, il se fera un plaisir de vous renseigner sur cette boisson qui reflète bien l’esprit du Japon (habay.frederic@hnadvice.be).

Les crus Bourgeois sortent du bois

Enfin pas tout à fait 😉 .

Un nouveau classement des crus Bourgeois de Bordeaux sera dévoilé en 2020, après quelques années de flottement et d’incertitude suite à l’annulation par la justice du classement promulgué en 2003. La démarche est novatrice : en effet, le nouveau classement à venir tient maintenant compte de la qualité des vins mais aussi du respect de l’environnement et de la traçabilité. Surtout, les dégustateurs seront, cette fois-ci, complètement indépendants des producteurs candidats au classement, afin d’éviter un nouveau recours en justice.

Quant au bois, les crus Bourgeois en intègrent une belle quantité : je viens d’en goûter une bonne trentaine, et il faut avouer que le bois est très présent, au-delà de la satiété … Comment s’étonner dès lors que sur un millésime un peu compliqué (2017), l’astringence est de mise et certaines bouches soient très serrées ?

Heureusement, quelques rares maisons sortent du lot, même sur ce millésime 2017 : j’ai particulièrement apprécié Tour des Termes, Petit Bocq, Le Crock et Moulin à Vent. Également, mais sur le millésime 2016, Maison Blanche.

Malgré tout, il faut souligner cette démarche de renouvellement du label Cru Bourgeois qui ne peut tendre que vers une amélioration de la qualité !

Retour sur Vinovision 2018

Vinovision, salon des vins septentrionaux, déroulait le tapis rouge à Paris pour les professionnels du vin, du 12 au 14 février 2018. L’occasion pour moi de vous présenter quelques domaines méconnus dans nos contrées.

Commençons par l’extrême ouest de la Vallée de la Loire, dans le Pays Nantais. C’est le pays du Muscadet, dont la réputation de “petit vin” doit absolument être corrigée. Comme partout ailleurs, il y a de “petits” vignerons avec de “petits” vins, mais le Muscadet correctement vinifié est capable de vieillir de nombreuses années.

 

 

Romain Malidain m’a fait goûter quelques belles bouteilles de “Sensation de Grandlieu” (Muscadet Côtes de Grandlieu), de 2010 à 2016, avec beaucoup de fraîcheur, des arômes complexes sur le floral et les fruits jaunes et une amplitude de bouche très intéressante.

Romain n’hésite pas à sortir des sentiers battus : son Muscadet Côtes de Grandlieu “Cuvée ovoïde” de 2017 est frais et franc avec une matière sur la finesse. Son Grolleau “Rouge Plaisir” explose d’arômes de fraise écrasée (j’ai retrouvé le nez de la confiture de fraises de ma maman !). Mais surtout, son Chardonnay “Le Demi-Boeuf” 2017 est tout bonnement bluffant : de l’amplitude, de la finesse, aucune amertume et un excellent équilibre nez/bouche avec des arômes fins et profonds sur l’ananas.

Dirigeons nous maintenant vers l’est de la France, dans le Jura et en Bourgogne. Florent Rouve a repris la maison Rijckaert qui développe sa viticulture dans le Jura et dans le Mâconnais.

Je reprends ici le texte de présentation sur leur site internet : “Depuis 2013, Jean [Rijckaert] a décidé de progressivement transmettre sa passion à Florent Rouve et transmet “le savoir-faire” qui a fait la réputation de ses vins : les rendements limités, la récolte manuelle, des presses lentes et modérées, des levures indigènes, le long vieillissement de vin et … quelques secrets précieux !”. Florent travaille le parcellaire de Bourgogne de façon très pointue : il connaît la géologie des lieux, leur orientation, et nous propose des vins magnifiquement construits, avec beaucoup de finesse, de minéralité et de droiture. Quant aux Jura, ils ne sont pas en reste :  ses Savagnin ouillés disposent d’une belle matière avec une amplitude intéressante, sur des arômes variétaux maîtrisés. Chacun de ses vins est digne d’intérêt et je les note souvent au-dessus de 15/20.

Terminons par une appellation de Bourgogne moins connue : Montagny. Camille Feuillat  m’a proposé un tour d’horizon en blanc du domaine Feuillat-Juillot qui dispose de quelques belles parcelles en Montagny 1er cru.

J’ai particulièrement apprécié la finesse et l’élégance de ses vins, sans boisé excessif. La gamme est construite sur le parcellaire, lui-même disposant de vignes de plus en plus âgées : j’ai ainsi terminé la dégustation par “Les Coères” (vignes de minimum 70 ans) et la cuvée Victor (vignes de 100 ans), deux vins avec une attaque franche, beaucoup d’amplitude, une longueur appréciable et un excellent équilibre nez/bouche. La gamme est cohérente. Un domaine que je vais suivre dans les prochaines années.

2014 : millésime de transition à Bordeaux

Il y a au moins une constante dans le monde du vin, ce sont les déclarations annuelles prédisant un millésime si pas exceptionnel, au moins excellent, et ce chaque année après les vendanges. Or, nous savons tous qu’il y a au moins un facteur instable dans l’élaboration d’un vin : la météo ! Le gel tardif d’avril qui va tuer les bourgeons, les grêles qui abîment le raisin, l’absence de soleil qui retarde le cycle végétatif, les pluies de septembre qui gorgent les raisins d’eau, la sécheresse qui bloque la croissance. Bref, la nature n’est pas à court d’idées pour mettre des bâtons dans les roues des viticulteurs.

Qu’en est-il donc de ce millésime 2014 à Bordeaux et plus précisément dans le microcosme des Grands Crus de Bordeaux : nous parlons ici de 135 châteaux “haut-de-gamme”, alors que Bordeaux compte plus ou moins 6000 propriétés. Ces dernières proposent déjà des millésimes 2015 à la vente, ce qui n’est pas le cas des Grands Crus : leur millésime 2014 était présenté à Bruxelles début mars (une centaine de châteaux étaient présents !), ce qui nous permet d’en avoir une image assez objective.

Pour rappel, 2012 fut très moyen, la pluie fort présente a dilué les raisins, heureusement la fin de saison a permis de récupérer des grains sains : le millésime est classé de moyen à bon. 2013, quant à lui, fut marqué par un retard de floraison et des grêles dévastatrices en août : ce fût un millésime très technique où les bons vignerons ont su produire de la qualité mais en petite quantité.

En 2014, la fin de saison a été exceptionnelle, les conditions climatiques lors des vendanges étaient optimales. Selon Olivier Bernard, Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux, “il s’agit d’un super millésime, avec un super rapport qualité/prix”. Mais il ajoute immédiatement que 2015, mais surtout 2016, seront des millésimes vraiment exceptionnels. Toujours selon Olivier Bernard, 2014 est, en rouge, un millésime “masculin” avec de l’acidité, des tanins parfois un peu tendus. Du côté des blancs, on trouve de jolis blancs secs et des Sauternes assez bien réussis.

Qu’en est-il réellement après dégustation ? J’ai débuté ma visite par une très large sélection de Graves et de Pessac-Léognan blancs : il y a effectivement une certaine homogénéité dans ces vins, je confirme le qualificatif “joli” employé par Olivier Bernard. Disons que ce sont des vins corrects, en général très frais, où les fruits sont discrets. Quelques châteaux sortent du lot : Chantegrive (arômes fruités, matière suave, excellent équilibre), Malartic-Lagravière (nez distingué et complexe, belle finale, excellent équilibre), Smith Haut Lafitte (nez complexe sur le floral, les fruits et les épices, bouche ample, matière épanouie) et Pape Clément (nez épicé et empyreumatique, bouche ample, matière droite).

Du côté des rouges, on remarque effectivement des tanins parfois accrocheurs et des bouches étroites à moyennement amples. Il est difficile d’émettre un avis définitif, la matière peut évoluer mais il est clair qu’un grand nombre de ces vins ne sont pas actuellement dans leur meilleure forme. J’ai néanmoins remarqué quelques châteaux qui peuvent se boire dès à présent tout en ayant la capacité à se laisser oublier quelques années dans votre cave :

  • à Saint-Julien, Beychevelle : nez profond sur les fruits noirs, le chocolat et le tabac, matière légèrement tannique et suave ;
  • à Pauillac :
    • Haut-Bages Libéral : nez sur les fruits rouges et noirs, le cacao et le tabac, bouche franche et ample, tanins présents mais apprivoisés ;
    • Lynch-Bages : nez profond et complexe sur les épices et le cuir, bouche franche et ample, tanins prometteurs ;
  • à Saint-Estèphe, Phélan Ségur : nez complexe sur le floral et les épices, matière consistante en devenir ;
  • à Pessac-Léognan, Pape Clément : nez fin et complexe sur les fruits rouges et noirs, matière charpentée et droite, finale assez longue.

Enfin, terminons par le meilleur moment : le dessert. Les Sauternes sont bien réussis, j’ai éprouvé beaucoup de plaisir en dégustant la plupart des vins. Voici quelques châteaux particulièrement appréciés :

  • Guiraud : nez citronné et empyreumatique, matière fraîche, finale assez longue ;
  • Haut-Peyraguey : nez de fruits exotiques, d’ananas et de miel, matière fraîche, finale longue et presque parfaite, excellent équilibre de l’attaque à la finale ;
  • Rayne Vigneau : nez fin sur le citron et les fruits jaunes, matière fraîche et suave, des arômes d’abricot, de miel et de noix fraîche sont présents en bouche, finale longue et plaisante ;
  • Sigalas-Rabaud : nez sur les fruits jaunes et le miel, matière fraîche avec un excellent équilibre sucre-alcool, la finale est très longue.

Vous retrouverez toutes les notes de dégustation sur le site plaisirduvin.be.

 

 

8ème salon du vin à Aiseau-Presles


Rendez-vous incontournable dans la région, ainsi d’ailleurs que les deux autres salons de Floreffe et Court-Saint-Etienne, la 8ème édition du salon Saint-Vincent se déroulait ce week-end du 03/03 au 05/03 à Aiseau-Presles. Organisation impeccable, comme d’habitude, sauf peut-être le parking de 500 places que je n’ai toujours pas trouvé.

Difficile de goûter à tout, néanmoins mes pas m’ont dirigé vers la Bulgarie que je vais visiter cet été, ainsi que vers l’Afrique du Sud dont l’histoire viticole a été largement détaillée dans le dernier numéro d’Essentielle Vino (n°12 de mars 2017).

La Bulgarie dispose de quelques cépages autochtones qui permettent d’élaborer des flacons “typiques”, j’entends par là des breuvages aux arômes différents de nos habitudes. Ce pays était représenté par “Bulgaars Wijn Center”, Valentina Grueva m’a proposé un tour d’horizon assez complet. Les blancs ne m’ont pas fait une grande impression, sauf le Dimyat de la maison Avludzena :

Du côté des rouges, même constat : certains vins sont légers (peu de matière, étroitesse de bouche) et d’autres sans âme. J’ai retenu le Melnik de “Mira” Sandanski :

Ainsi que le Gamza de Kotta 299 :

 

Du côté de l’Afrique du Sud, il y avait un Chenin sec de Kaapzicht de belle facture (8€), un Gewurztraminer de Paul Cluver avec un nez alsacien et une bouche sud-africaine (8€), mais surtout un Hanepoot Jerepigo de Kaapzicht assez étourdissant. Il s’agit d’un vin de dessert vieilli en fût de chêne pendant 3 ans, avec une fraîcheur et une sucrosité parfaitement intégrées :

Les petites pépites de la foire aux vins Delhaize

Difficile de faire un choix devant les propositions des grandes surfaces en cette saison de foires aux vins. J’ai eu l’occasion de déguster quelques flacons chez Delhaize. Voici ma sélection parmi quelques nouveautés de cet automne 2015 :

  • tout d’abord le Torrontes-Chardonnay de People’s Wines à 3,99€. Le cépage Torrontes, spécialité argentine, est un de mes préférés. Je l’ai bien connu au début des années 2000, et ensuite, très bizarrement, il a disparu de la circulation ici en Belgique. Le responsable des vins chez Delhaize m’a confirmé ce fait, et l’explique de cette façon : le Torrontes seul est très aromatique, mais la sensation en bouche déçoit car on s’attend à quelque chose de plus rond. Pour atténuer ce “défaut”, le producteur a ajouté du Chardonnay. Le résultat est convaincant (voir le test de ce vin sur plaisirduvin.be). Qui plus est, à 3,99€ durant cette foire aux vins, le rapport qualité/prix est d’enfer.
  • ensuite le Mibal, vin espagnol de la région “Ribera del Duero” : vin fruité et équilibré, avec une belle persistance en bouche. A 5,59€ la bouteille, c’est également un excellent rapport qualité/prix (voir le test de ce vin sur plaisirduvin.be).

mibal

  • autre pépite, le Côte de Brouilly du domaine Manigand : un vin “waouh”, au nez de sureau et de fruits noirs, et une finale au top. Il y a de la matière, c’est terriblement appétissant, et ce au prix de 6,79€ durant cette foire aux vins. Que demander de plus ?

manigand

  • enfin, on parle souvent dans les médias des Champagnes, et particulièrement des bouteilles défendues par les grandes surfaces vs le petit producteur chez qui le Belge part en expédition chercher sa réserve annuelle de bulles. A priori, je ne suis pas très “grande surface” pour ce type d’achat, surtout pour un blanc de blancs millésimé 2005 ! Et bien j’ai été bluffé par le Duval-Leroy millésimé 2005 : ce vin possède un nez fin, avec une belle expression du Chardonnay, et une bouche équilibrée avec une très belle matière à se mettre sous la dent. C’est très réussi, et cela vaut largement 20,29€ (au lieu de 28,99€ habituellement), prix valable durant cette foire aux vins (voir le test de ce vin sur plaisirduvin.be).

duval

 

 

Mas de l’Oncle

Découvert ce week-end à la dégustation de printemps de la Maison Pirard de Genappes : le Mas de l’Oncle.

Ligne de conduite : fraîcheur et légèreté (à ne pas confondre avec “maigreur”).

La reprise du domaine par Fabrice BONMARCHAND date de 2011. Il est composé de 10 hectares, sur lesquels on retrouve principalement 45 % de Syrah, 30% de Grenache et 10 % de Mourvèdre qui sont la base de leurs Pic Saint Loup. Ces cépages sont complétés par du Carignan, du Cinsault, du Merlot et du Chenanson.

Le domaine vinifie également 2 hectares de cépage blanc, en fermage, principalement du Sauvignon et de la Marsanne.

J’ai goûté les deux “Plaisir“, blanc et rouge.

Voici mes commentaires pour lPLAISIR-Be blanc : “super vin de plaisir, léger (12°) et fruité. A boire très certainement à l’apéro”. Il est composé de 45% vermentino, 20% Sauvignon, 30 % Chardonnay et 5% Muscat.

Le rouge est “hyper-digeste, sur le fruit et la finesse. Le nom du vin correspond parfaitement à l’impression ressentie en bouche. C’est un excellent rapport qualité/prix”, qui allie la rondeur du Merlot et l’ampleur du Grenache.

Je ne manquerai pas de goûter leurs prochains millésimes !

Mes coups de cœur de la dégustation de printemps 2015 chez Pirard à Genappes

En bref, et avec le lien vers mon site www.plaisirduvin.be pour plus de détails, mes coups de cœur de la dégustation de printemps 2015 chez Pirard à Genappes :

Le rosé de l’été 2015

J’ai profité de la dégustation de printemps chez Pirard à Genappes pour choisir mon rosé 2015 (j’attendrai bien sûr la confirmation météo que l’été est bien arrivé avant de commander …).

Quelques valeurs sûres étaient en lice : Château Viranel à Saint-Chinian, Domaine Boudau à Rivesaltes, Château Lalis à Corbières. Mais c’est le Domaine Saint-André de Figuière en Provence qui a remporté la palme avec son rosé “Première“.

rose-premiere-domaine-saint-andre-de-figuiereNez d’agrumes et d’épices, bouche sensuelle et onctueuse, aucune lourdeur. C’est frais et délicat.

Le prix n’est pas riquiqui, 13,50€ quand même, mais ce rosé le vaut bien. Et puis n’oublions pas : “Boire et manger moins, mais mieux”.

Sinon, pour les fêtes de quartier où la quantité prime, le Domaine Saint-André de Figuière propose un autre rosé, le “Magali”, à 10,90€ (réduction de 5% si commande de 24 bouteilles).

Et si vous souhaitez rester en-dessous de 10 €, je peux vous conseiller le rosé “Choryphée” du Château Lalis en Corbières, à 6,80€ (réduction de 5% si commande de 24 bouteilles).

Chianti Classico Fattoria la Presura

Je devine déjà le sourire légèrement cynique : du Chianti, la bouteille ronde empaillée servie à la pizzeria du coin. Quand on insiste en précisant que le Chianti fait partie de la Toscane, le sourire fait place à la franche rigolade.

Bref, c’est muni de cet à-priori que je me rends chez Vinodis, pour un cours/dégustation dédié à la Toscane. On sort quelques graphiques et mappemondes pour situer la région, des statistiques pour rappeler que du rouge italien a traversé des frontières pour aller colorer d’autres appellations, et enfin la dégustation (à l’aveugle) peut commencer.

Après quelques vins anecdotiques arrive ce breuvage au nez complexe, dans une explosion de fruits noirs, avec des soupçons de fruits rouges. On était assis, heureusement. On attend, un peu, afin de libérer les arômes. Et surtout se préparer mentalement à la suite. En bouche, du jus de viande et cuir pour certains, un côté sanguin pour d’autres. La matière est consistante, avec des tannins sur la finesse, le tout en équilibre presque parfait. La finale est suave à souhait. C’est frais et rond. Le plaisir se prolonge grâce à une longueur très appréciable.

laPresura

Enfin, le coup de massue : 10,90 €

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